Le
terroir jurassien...
Au
sujet de sa gastronomie, le Massif Jurassien possède une large palette
de saveurs à vous faire découvrir : Ses fromages (Comté,
Morbier, Mont d'or, Bleu de Gex, raclette etc...), ses vins (Arbois, côtes
du Jura, vin jaune et vin de paille sont uniques au monde, le Château
Chalon est, par exemple, un vin de garde qui peut, sans problème, se
conserver un siècle entier..Salvagnin, Chardonnay, Pupillin etc... sont
autant de noms que nous vous invitons à découvrir. Sa table (
la saucisse de Morteau, de Montbéliard, la fondue, la raclette, la cancoaillote
pour ne citer que les plus connus) est une merveille de richesses qui reveillera
vos papilles gustatives...
Le
Haut-Jura est une terre rude, qui sait malgré tout récompenser
l'homme (ou la femme...) qui sait la travailler et l'aimer. Le Haut-Jurassien,
contrairement à ce que certaines mauvaises langues pourraient sussurer
est un individu ouvert sur l'extérieur; probablement a cause de son climat
parfois difficile, l'homme sait ici comment réchauffer les âmes
gelées par les épreuves de l'existence. Au fil des siècles,
il a appris à façonner et a tirer le meilleur de la terre, il
a appris des gens qui sont passés par ici, les techniques et les secrets
de la maitrise de la matière. Son artisanat , sa gastronomie, ses technologies,
sa nature sauvage et preservée sont autant de richesses qui font du Jura
une terre d'exception.
Longtemps, longtemps après l'inaugural Grand Bang, longtemps, si longtemps
après l'initial bouillonnement de l'originelle soupe, le Jura était
très humide. Cela n'a d'ailleurs pas cessé. En fait, il était
au fond d'une mer. Jour après jour, mois après mois, année
après année, millénaire après millénaire,
l'idée, la possibilité, l'éventualité, le projet
d'un Jura naissait de l'accumulation calcique d'animalcules anonymes et dévoués.
Ils formèrent des couches et des couches, additionnées, superposées,
feuilletées, lourdes et compactes. Tout était prêt pour
les plissements créateurs, à condition d'agiter avant de s'en
servir, ce qui fut fait.
Il y eut un matin ; ce fut midi ; ce fut le soir. Le créateur vit
qu'il avait créé des crêtes, des roches et des combes
pour les randonneurs, de l'herbe pour les chamois, les bovidés et les
gentianes, et puis de la neige pour les skieurs. Il assaisonna d'une pincée
d'ours des cavernes, d'un soupcon de routes romaines et de tumuli mérovingiens,
d'une poudrée de chateaux-forts et de clochers romans ou comtois, et
s'arrêta enfin à la satisfaction générale...
(extrait de "Jura sauvage" du Dr Francis Weill
- Editions Cêtre)